La mort imminente, également connue sous le nom "d'expérience de mort imminente" (EMI), est un état qu’une personne peut vivre lorsqu'elle est au bord de la mort clinique – coma - ou lorsqu'elle est cliniquement morte mais ensuite réanimée.

 

Ces expériences fascinantes soulèvent de nombreuses questions sur la vie, la conscience, et ce qui se passe après l'arrêt cardiaque.

 

Cette expérience peut inclure des sensations de paix, de détachement du corps, des rencontres avec des êtres lumineux ou des proches décédés, ainsi que des visions de lumière intense, de tunnels ou de paysages célestes.

Les témoignages des personnes ayant vécu une EMI décrivent souvent ces caractéristiques communes, qui semblent transcender les différences culturelles et personnelles.

L’EMI peut se produire chez les personnes de tout âge, de tout sexe, de tous pays, de toute culture et de toute religion.

 

Cependant, certaines études évoquent que les EMI pourraient être légèrement plus fréquentes chez les femmes que chez les hommes ou peut-être plus exprimée par le sexe féminin que par le sexe masculin.

 

Des tendances générales montrent également des taux plus élevés d'EMI chez les personnes ayant survécu à des situations de danger de mort, telles que des accidents graves ou des interventions chirurgicales lourdes.

L'International Association for Near-Death Studies (IANDS), fondée en 1978, est une organisation qui soutient la recherche sur les EMI, fournit des ressources pour les personnes ayant vécu une EMI, et facilite le partage d'informations entre chercheurs et professionnels de la santé.

 

Cette organisation joue un rôle crucial dans la promotion de la recherche et du soutien communautaire autour des expériences de mort imminente.

Le docteur Sam Parnia, qui a dirigé l'étude AWARE, "la plus grande étude au monde sur les expériences de mort imminente" exprime que :

"Dans les premières minutes après la mort, la conscience est toujours présente."

 

Les résultats de cette étude, menée pendant quatre ans sur 2 060 patients, ont été publiés par l'université britannique de Southampton. Ils font ressortir des hypothèses déjà formulées sur la vie dans les instants qui suivent la mort :

• Le cerveau est conscient plusieurs minutes après l'arrêt du cœur

Il y a quelques années, les experts estimaient que le cerveau s'arrêtait quelques secondes après l'arrêt du cœur.

En 2012, les scientifiques et le docteur Jean-Jacques Charbonier, médecin urgentiste-anesthésiste-réanimateur estimaient ce temps à 15 secondes.

 

Ces hypothèses ont rapidement évolué. En 2013, une expérience menée sur des rats montre que leur cerveau enregistre une intense activité 30 secondes après un arrêt cardiaque provoqué, même si l'étude est contestée par de nombreux scientifiques qui pointent l'impossibilité de comparer l'électroencéphalogramme d'un rat et d'un humain, ou l'impossibilité d'établir si les rats possèdent un état de conscience ou non.

 

Aujourd'hui, l'étude AWARE chiffre à trois minutes la période durant laquelle une activité consciente du cerveau humain existe après l'arrêt cardiaque. "Nous ne savons pas si elle s'estompe après, mais directement après la mort, nous sommes encore conscients.

 

Le cerveau ne s'arrête pas quand le cœur s'arrête de battre", explique Sam Parnia – Responsable de l’étude. Autrement dit, la redéfinition de la mort interpelle. En 2013, Steven Laureys, patron du Coma Science Group, à la pointe des neurosciences, a déclaré qu'il était nécessaire de repenser l’EMI autrement.

 

Selon lui, il ne faut plus considérer la mort "comme un événement ponctuel" mais comme "un processus qui se produit en plusieurs étapes".

 

Rappelons, que jusqu’à il y a encore très peu de temps, on estimait que ceux qui rapportaient des expériences de vie après la mort étaient victimes "d'hallucinations".